L’analyse repose sur un modèle d’estimation des déterminants des salaires moyens par catégories socioprofessionnelles (CSP) des 304 zones d’emploi de France métropolitaine en 2012.
Une procédure d’estimations en deux temps, avec en deuxième étape une stratégie à variables instrumentales, permet d’isoler les effets de composition et de corriger des biais de causalité inverse. Les résultats confirment la présence de gains d’agglomération issus de la concentration des diplômés du supérieur long.
Les primes de productivité et de salaires semblent moins le résultat de la seule densification de l’emploi que d’une part importante des personnes très qualifiées dans la population locale. Selon le modèle préféré, une augmentation d’un point du ratio de diplômés du supérieur long engendre des gains de salaires moyens de 0,6 % pour les CSP cadres, 0,5 % pour les CSP professions intermédiaires, et 0,3 % pour les CSP employés.
L’écart interdécile de ce ratio de diplômés, c’està-dire la différence entre le dixième des zones les plus concentrées en diplômés et le dixième des zones les moins concentrées, est de 8 points.