Au-delà de la visibilité médiatique apportée par de telles initiatives, que représentent ces dynamiques ? Quelle peut être la contribution des collectivités territoriales au regard des enjeux suivants :
- les objectifs climatiques consacrés par l’Accord de Paris, qui visent à limiter à 2°C le réchauffement climatique ;
- les enjeux énergétiques, comme la limitation de la dépendance aux énergies fossiles – avec une facture énergétique de la France qui représentait 40 milliards d’euros en 2015 [1], soit l’équivalent du budget consacré à la Défense en 2017[2] ;
- enfin les défis sociaux – 5,9 millions de ménages[3] sont en situation de vulnérabilité énergétique.
Si l’histoire récente a laissé ces acteurs au second plan des politiques énergétiques, le renouveau de leur implication dans ce domaine est riche en enseignements. Il est accompagné d’évolutions législatives (lois Grenelle, loi MAPTAM, loi de 2015 sur la fusion des régions, loi NOTRe, loi de transition énergétique de 2015) et réglementaires que les territoires s’approprient diversement. Elles peuvent être mises en perspective de la multiplication des engagements volontaires, plus ou moins coordonnés avec les dispositifs nationaux.
Alors que le gouvernement entend proposer de nouveaux « contrats de transition écologique », nous proposons d’identifier les facteurs de réussite de telles politiques publiques. Cela conduit à porter l’attention sur le défi, majeur, que représente la mise en mouvement de l’ensemble des collectivités territoriales.
C'est la problématique mise en débat lors de cette webconférence du mardi 31 octobre avec Marie Dégremont et Bérengère Mesqui.
[1] http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/fileadmin/user_upload/Datalab-13-CC-de_l-energie-edition-2016-fevrier2017.pdf
[2] https://www.performance-publique.budget.gouv.fr/sites/performance_publique/files/files/documents/ressources_documentaires/documentation_budgetaire/chiffres_cles/Chiffres_cles_budget_Etat_2017.pdf
[3] Cochez N., Durieux E., Levy D. (2015). Vulnérabilité énergétique. Loin des pôles urbains, chauffage et carburant pèsent fortement dans le budget, Insee Première, N°1530, janvier.