Elle formule des recommandations de politiques publiques susceptibles d’accompagner les entreprises françaises et européennes et de les aider à renforcer leur stratégie d’approvisionnement et à améliorer leur compétitivité.
Les métaux "mineurs", qui ont une production annuelle bien plus faible que les métaux de base comme le fer ou le cuivre, sont aujourd’hui présents dans beaucoup de produits de consommation courante et dans de nombreuses technologies à haute valeur ajoutée. C’est notamment le cas des terres rares, utilisées dans les catalyseurs automobiles et dans les aimants permanents des moteurs électriques. Ces métaux, stratégiques pour l’économie, sont sujets à une grande volatilité des prix, voire à des risques d’approvisionnement susceptibles d’altérer la compétitivité des industries qui en dépendent.
La disponibilité physique des ressources n’est pas en cause, le problème provient de la difficulté d’augmenter rapidement la production, de la concentration géographique des gisements en production, ainsi que d’autres facteurs aggravants : restrictions à l’exportation, opacité des transactions de gré à gré, indispensables réglementations environnementales et sanitaires, etc. Si c’est aux entreprises que revient la responsabilité d’une stratégie d’approvisionnement, l’État et l’Union européenne peuvent néanmoins les accompagner et les soutenir par leurs politiques industrielles, de R&D et de coopération internationale. Ils peuvent également chercher à identifier les métaux pour lesquels des déséquilibres entre l’offre et la demande semblent probables dans les dix prochaines années.
Sommaire de la Note d'analyse 03 - Approvisionnements en métaux critiques : un enjeu pour la compétitivité des industries française et européenne ?
- Comprendre les risques liés à l'approvisionnement en métaux critiques
- Quelle politique la France peut-elle adopter vis-à-vis des métaux critiques ?