Conformément aux approches multidimensionnelles préconisées par la Convention internationale des droits de l’enfant, il convient de réduire ce cloisonnement.
Toutefois, décloisonner n’implique pas de confondre les espaces dans lesquels les enfants se développent (école, loisirs, famille, etc.). Il s’agit avant tout de construire une vision d’ensemble pour dégager des priorités et intégrer les différents champs dont procède le développement de l’enfant.
La commission dégage un objectif : le développement complet d’un individu relationnel.
Ceci est à comprendre dans le contexte d’une société française qui aspire à plus d’autonomie et d’individualisation, valeurs qui traversent les classes sociales et les âges. Les enfants et les adolescents doivent dès lors disposer de marges de manoeuvre et de ressources pour parler, produire, s’approprier leurs actions, se développer dans plusieurs dimensions en étant reconnus dans leur singularité. Sauf qu’il n’y a pas d’individu autonome sans liens humains qui le portent ; ni de reconnaissance sans appartenances, sans réciprocité. L’État doit favoriser l’éclosion de cet individu relationnel, ce qui suppose de combiner formation de soi, nécessairement assez personnalisée, et souci d’un monde commun.
Cela a conduit la commission à ordonner ses dix-huit préconisations selon trois axes : les deux premiers dessinent les conditions du développement complet – la formation d’un individu « relié » et l’éclosion de ses capacités ; le troisième met l’accent sur la lutte contre les inégalités, afin que tous les enfants puissent accéder aux ressources nécessaires à ce développement.