Les « nobles » et les « pouvoirs » :
À la base de ces transformations se trouvent des spéculateurs, des entrepreneurs, des commissaires aux armées, des adjudicataires des gabelles. Au XVIIIe siècle, cette tendance s’affirme. De riches acquéreurs achètent les parcelles les plus vastes et les mieux situées, sans toutefois omettre la présence d’habitants plus modestes.
Un grand nombre d’hôtels particuliers s’édifient, provoquant un grand appel d’architectes, de décorateurs, de peintres et de sculpteurs. L’aristocratie a tendance à quitter le Marais pour ces quartiers de l’ouest, en direction de Versailles. Par un jeu d’acquisitions, d’héritages et d’alliances, toute la noblesse va se succéder Faubourg Saint-Germain. Cette société fastueuse s’épanouit sur ce site privilégié aux grandes voies résidentielles.
Après la Révolution, les « pouvoirs » se substituent aux « nobles » : les régimes successifs installent leurs ministres dans les hôtels du Faubourg Saint-Germain. En 1795, la Convention décide de découper Paris en douze arrondissements.
L’extension de Paris au XIXe siècle
Le Faubourg connaît, sous la Restauration, un renouveau de la vie mondaine. Entre 1822 et 1844, il voit se lotir des surfaces non négligeables – les ensembles Las Cases, Casimir-Périer, Martignac, Chanaleilles, Barbet-de-Jouy – et s’ouvrir la rue Saint-Simon et la rue du Pré-aux-Clercs.
À la suite de la loi du 16 juin 1859, Paris est découpé en vingt arrondissements. En application de cette loi, en 1860, ce découpage définit les limites actuelles du 7e arrondissement.
Plus tard, Haussmann bouleverse profondément le tissu urbain en perçant en 1866 le boulevard Saint-Germain et la rue de Solférino. D’autres lotissements à haute densité vont suivre rue de Commaille (1881), rue de Villersexel (1882), cité Vaneau (1888), rue de Luynes (1901), avenue Daniel-Lesueur et avenue Constant-Coquelin (1911). Quant au boulevard Raspail, il est ouvert du boulevard Saint-Germain à la rue de Sèvres, par tronçons successifs de 1866 à 1905.